Malgré les révélations du site d’information WikiLeaks sur Mouammar Kadhafi, le guide de la révolution libyenne, ce dernier a déclaré, le jeudi 2 décembre 2010, que le fameux site était « très utile », car mettant fin à « l’hypocrisie américaine ». Contrairement aux autres chefs d’Etat qui s’offusquent des révélations de la société co-fondée par Julian Assange (arrêté pour une affaire de mœurs en Suède), Kadhafi, quand à lui, juge WikiLeaks « très utile ».
Pour lui, les documents dévoilés ont « mis à nu l’hypocrisie américaine » et « prouvé que l’Amérique n’était pas comme elle le laissait croire à ses alliées ou à ses amis ». « La vraie diplomatie américaine a été révélée par les documents confidentiels » publiés par WikiLeaks, a-t-il encore affirmé. Il a espéré que l’organisation pourrait continuer à publier « toutes ces communications secrètes », avec une réserve toutefois : le site « pourrait perdre sa crédibilité s’il commence à pêcher dans les eaux troubles et à porter atteinte à l’image des gens ».
Il est vrai que certains télégrammes américains révélés par WikiLeaks contenaient des commentaires peu amènes de diplomates américains à l’endroit du dirigeant libyen. Ils indiquaient ainsi que « sa détestation des long-courriers, et son apparente crainte de survoler l’eau, a causé des casse-tête logistiques à son personnel » ou encore qu’il était « presque obsessivement dépendant d’un petit noyau de personnes de confiance » parmi lesquels une « voluptueuse infirmière ukrainienne » du nom de Galina Kolotnitska.
Elza Sandrine Sawadogo
Fasozine
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