La souffrance au travail est un constat. Les média régulièrement s’en font l’écho insistant sur les drames qui s’y jouent. Pour le sociologue ou l’économiste cette souffrance est un fait social à traiter comme un objet (« les faits sociaux sont des choses » disait le père fondateur de la sociologie Émile Durkheim). Le verdict tombe : cette souffrance résulte des nouvelles conditions du travail – de ses exigences de rentabilité quantitative mais aussi, et peut-être surtout, de la précarité symbolique qu’elles promeuvent (le travailleur est sans place, sans reconnaissance, devenu objet interchangeable). Ces analyses sont justes et souvent fouillées. Qu’en dit le psychanalyste ? A-t-il à reprendre ces thèses en y ajoutant la touche du singulier, le point de vue des travailleurs eux-mêmes ?
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