Libreville, 5 décembre (GABONEWS) - Me Ferdinand Abena Bidzo’o, représentant cinq associations gabonaises regroupées autour du ‘Cash acquis solde Bongo Ondimba’ (CASHBO), ayant déposé une plainte pour diffamation contre l’Organisation non gouvernementale (Ong) Transparency International, il y a plus de deux semaines, a indiqué samedi que « les biens d’Omar Bongo n’ont causé aucun dommage particulier à Transparency International ».
Situant la presse sur l’avancement du dossier lié à la plainte des associations gabonaises (CASHBO, Echos du Gabon, le Collectif des Mutuelles et Coopératives du Gabon, le Regroupement des associations du Gabon et le Collectif des jeunes leaders du Gabon), déposée contre Transparency International, Me Abéna Bidzo’o, se référant au code pénal français, a fait certaines observations.
« SOURCES ET ORIGINE DES BIENS » « Les biens mal acquis signifient déjà qu’on aurait déterminé la source et l’origine de ces biens », s’est interrogé l’avocat qui dit être dans l’attente de la réquisition du procureur général du tribunal de première instance de Libreville. « J’ai été reçu par le procureur. En clair, la procédure suit son cours et, personnellement, j’ai confiance à la loi car il faut absolument que nous jugeons d’un intérêt particulier et personnel la plainte déposée par Transparency », a-t-il poursuivi.
Selon lui, la plainte introduite initialement par un compatriote avait été rejetée parce qu’il fallait absolument trouver l’intérêt ainsi que mentionné dans le code pénal français dans son article 2 qui dit je cite : « L’action civile en réparation de dommage causé par un crime, un délit ou une contravention appartient à tous ceux qui ont personnellement souffert du dommage directement causé par l’infraction ». D’où la question de savoir : « Quelle dommage aurait causé les biens de X ou Y qui se retrouvent en France à une Ong qui aurait de surcroit son siège à Berlin ? » , « donc allez-y comprendre ! », s’est exclamé l’avocat gabonais.
Le conseil des associations gabonaises s’est aussi penché sur les dernières décisions de la justice française. « Notre grande surprise, c’est qu’on se retrouve maintenant devant la Cour de cassation qui vient de casser l’arrêt et annulé l’instruction de l’arrêt de la Cour d’appel de Paris alors qu’il y avait eu d’abord rejet par la même cour d’appel de Paris, de la demande introduite par Transparency ».
A l’opposé, il a reconnu que « les Ong gabonaises ont un intérêt personnel dans cette affaire. Et, comme je l’avais dis, nous irons jusqu’au bout pour prouver que le principe primordial en droit c’est la présomption d’innocence car, dès l’instant où parler déjà de biens mal acquis sous entend qu’on aurait mis la charrue avant les bœufs »
ALLER JUSQU’AU BOUT
D’après Me Abéna, qui persiste, un bien, reste un bien, et mal acquis renvoi automatiquement à la preuve qui le prouve. Seuls, ceux qui sont sensés avoir un intérêt personnel ont qualité d’ester en justice. A en croire l’avocat, dans ce genre de cas, l’intérêt se trouve du côté des cinq associations gabonaises.
De son côté, prenant son mal en patience, Gaston Mindoungani, président de l’association CASHBO, a signalé : « ce qu’il faut comprendre ici, c’est qu’un dossier aussi important que ça prend du temps » tout en demeurant décidé à aller jusqu’au bout de leur action. « Nous n’allons pas nous limiter là car avant de se déplacer pour la France, nous voulons d’abord avoir les résultats du Gabon », a –t-il insisté avant d’ajouter : « l’objectif étant de former un bloc tourné vers une démarche d’ensemble avec les Ongs et associations du Congo et de la Guinée-Equatoriale ».D’ailleurs, ce dernier sera reçu lundi au en audience par l’Ambassadeur du Congo au Gabon.
Plusieurs associations gabonaises, indignées de l’immixtion de l’Ong française dans les problèmes qualifiées de « purement gabonais », ont mené des actions diverses tendant fustiger l’attitude de Transparency International et la cabale contre trois chefs d’Etats Africains notamment Denis Sassou Nguesso du Congo Brazza, Obiang Nguema Mbazogo de la Guinée Equatoriale et feu Omar Bongo Ondimba du Gabon sur des « supposés biens mal acquis », a-t-on constaté.
Du reste, dans son dernier ouvrage, « Carnages », le journaliste français et spécialiste de l’investigation, Pierre Péan en visite au Gabon, cette semaine, évoque la collusion entre de nombreuses ONG dont Transparency et Sherpa avec des puissances financières pour , in fine, déstabiliser l’ex-pré carré français.
GN/YKM/RA/10
Cet article est repris du site http://www.gabonews.ga/index.php/co...