De nombreuses familles ont connu la faim, et elles manifestent un grand enthousiasme pour l’apprentissage de nouvelles techniques agricoles qui permettront d’améliorer l’autosuffisance alimentaire. C’est néanmoins la promesse du respect qui encourage les jeunes à s’associer au Centre d’Appui à l’Agriculture, un organisme qui – épaulé par le Projet de promotion de l’initiative locale pour le développement à Aguié (PPILDA) – forme des jeunes pour qu’ils enseignent aux agriculteurs des techniques comme la création de demi-lunes et de banquettes, et la bonification de l’horizon pédologique induré.
"Grâce à mon travail avec [le Centre d’Appui à l’Agriculture], je me suis fait beaucoup d’amis, et je jouis du respect de plusieurs villages" dit Chaibou Lali, qui est originaire de la communauté d’El Gueza. Daouda Hakilou, qui vient du village de Dan Saga, déclare que le Bureau d’appui agricole offre des possibilités de travailler en contact étroit avec les autorités locales et d’autres partenaires du développement. "Avec le Centre d’Appui, nous réduisons nos niveaux de chômage" a-t-il dit. Ali Neino, qui habite non loin de là, déclare qu’il n’est désormais plus nécessaire, pour les conseillers agricoles, de venir de loin pour arriver à Dan Saga. "Le développement [ici] d’un appui consultatif aux paysans a réduit la charge de travail des conseillers agricoles. Nous avons rarement besoin de les voir à l’heure actuelle," a-t-il déclaré.
La population de la région de Maradi, au Niger, où se trouve Aguié, est l’une des plus vulnérables de toute l’Afrique de l’Ouest. Rares sont les agriculteurs disposant de vastes superficies de terre fertile ; en fait, le ratio moyen de terre agricole par personne se situe entre 0,15 et 0,24 hectare. Le revenu annuel moyen est d’environ 105 000 CFA (212 USD) par personne, et peu d’entre elles parviennent à faire face aux dépenses nécessaires – frais scolaires, soins de santé, habillement et cérémonies sociales – et notamment mariages, baptêmes et funérailles. À ce jour, 1500 chefs de ménages vulnérables – parmi lesquels 25 femmes – ont été formés par le Bureau d’appui agricole. Plus de 17 millions de CFA ont été gagnés par les membres de dix groupements paysans, créés par le Bureau, et qui mettent en commun leur compétence collective pour améliorer les rendements de leurs cultures. Bien qu’ils n’aient pas tous accès à du matériel ou des engrais, la coopération renforcée contient en germe un avenir plus brillant.
On pourra obtenir des informations complémentaires en prenant contact avec :
Chaibou Guéro, ([email protected]) Coordonnateur du projet - PPILDA
Saley Kanta ([email protected]) et Salissou Assama ([email protected])
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