Bien que l’agriculture, la pêche et la chasse soient les principales activités à Ouinhi, le chômage y est élevé et de nombreux jeunes sont partis pour Cotonou, Porto Novo et d’autres villes plus importantes à la recherche de meilleures conditions de vie.
Pour un groupe de jeunes actionnaires de l’Association de services financiers (ASF) d’Ouinhi, toutefois, l’aulacode a changé du tout au tout leurs moyens de subsistance. Ce gros rongeur, parfois appelé "rat des roseaux", constitue une source très appréciée de viande sauvage dans les zones tropicales de l’Afrique de l’Ouest. Partant de cette donnée, le PADER a introduit un système d’élevage intensif, et recruté un groupe initial de six jeunes volontaires.
Le programme, lancé avec un budget initial de 2,1m CFA, est l’une des solutions au problème de l’exode rural observé parmi les jeunes de Ouinhi. Les volontaires ont reçu cinq aulacodes – un mâle et quatre femelles – pour démarrer leur élevage, et on leur a appris à prendre soin des animaux, à les élever et à les vendre pour leur viande. À la fin de leur formation, ils ont reçu des ressources matérielles et financières à utiliser comme fonds de roulement pour leur activité. Le Centre communal de promotion agricole (CCPA) voisin leur a apporté une aide sur le plan vétérinaire.
On a constaté, après la phase de formation, que les revenus des volontaires avaient fait un bond, passant de 10 000 CFA par mois en moyenne à 50 000 CFA. Trois des jeunes ont pu se construire de nouvelles maisons, tandis que deux autres faisaient l’acquisition de motocyclettes pour améliorer leur mobilité. Un autre a agrandi sa terre, et acheté 1,5 hectare où il cultive du maïs et du manioc.
"En deux ans de travail avec les aulacodes, j’ai produit au total 75 animaux. Ces jours-ci, je vends sur place environ 200 couples, avec une marge bénéficiaire totale de 400 000 CFA par an." Elias, éleveur d’aulacodes Il existe, naturellement, des problèmes et des difficultés, parmi lesquels les maladies et les épidémies affectant les aulacodes, et le coût élevé des matériaux pour la construction des clôtures et d’autres équipements. Mais les jeunes comme Elias portent au crédit du programme l’accroissement de la richesse et les nouvelles possibilités offertes à la jeunesse de Ouinhi.
Le programme permet aux jeunes de jouer un rôle dans la société, de renforcer leur amour-propre et d’acquérir de la confiance en soi et en leur capacité de réussir. Le message est contagieux : malgré les difficultés de la vie dans les communautés rurales, les jeunes peuvent réussir.
On pourra obtenir des informations complémentaires en prenant contact avec :
Dieudonne Messan ([email protected]), Coordonnateur du projet - PADER
Georges Ayeni ([email protected] )
PADER - Bénin +229 97 01 45 01
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