En raison de l’abondance d’informations disponibles dans la société actuelle, le coût informationnel est encore trop souvent négligé. L’information doit être produite, stockée, triée, traitée, diffusée, etc. Toutes ces opérations demandent des ressources comptées et parfois rares. L’information, encore trop souvent gaspillée, peut être aussi économisée. Ce coût doit être pris en compte en repensant les cycles décisionnels qui reproduisent souvent la boucle OODA (Observe, Orient, Decide, and Act traduit en « Observer, Orienter, Décider, Agir »). Cette pensée « en série », fondée d’abord sur la réalisation de tâches, coûteuse en temps, ne permet pas pleinement de satisfaire les pratiques et les besoins actuels.
L’accélération de la boucle OODA, adaptée au commandement par ordre, ne permet pas dans nombre de cas de prendre et de conserver l’initiative. Un cycle décisionnel « en parallèle » et réellement itératif de type AADA (Act and sense, Assess, Decide and Adapt traduit en français par : « Agir et rechercher, Apprécier, Décider, Adapter ») serait plus adapté au commandement par objectif.
Dans mon article The rise of intrastate wars publié en août 2010, sur le SWJ blog, dans un article paru dans la Revue défense nationale en avril 2011 et dans Les guerres low cost, je présente sans le décrire précisément un cycle décisionnel alternatif à la boucle OODA. Je vous présente aujourd’hui quelques éléments complémentaires (mais non complets). Dans la démarche exposée, il s’agit de substituer une pensée « en parallèle » à une pensée « en série », pour pouvoir accélérer le tempo global des opérations (l’accélération de l’OODA créant une surchauffe du système plus qu’une augmentation de son efficacité globale).
Cet article est repris du site https://alliancegeostrategique.org/2...