En fin de mandat, le président Boni Yayi et son gouvernement préparent certainement un coup contre le peuple béninois. Sinon, pourquoi manigance-t-on pour retourner le budget général de l’Etat exercice 2011 à l’Assemblée nationale sans son étude en commission avant son adoption ou non en plénière au plus grand tard le 31 décembre ?

Grâce à la dextérité du député Raphaël Akotègnon de l’Union fait la Nation, il a été noté avec amertume que le gouvernement n’a pas intégré entièrement le budget du Parlement dans la loi de finances exercice 2011. Le Parlement a alors retourné au gouvernement sa copie. Le chef de l’Etat, au lieu de faire preuve d’humilité pour corriger le tir, a envoyé le dossier à la Cour constitutionnelle toujours acquise à sa cause. Robert Dossou et les autres membres de l’institution ne se sont pas encore prononcés sur la question. Quand est-ce que la Haute juridiction se penchera-t-elle sur ce dossier pour que la représentation nationale fasse son travail constitutionnel dans les délais requis ? Question. De ce fait, il y ressort clairement que le gouvernement du président Boni Yayi est bien dans la logique de poignarder le peuple dans le dos. En effet, en fin de mandat, les députés, surtout ceux de l’opposition, seront très méticuleux dans l’analyse de ce budget. Ainsi, ils mettront à nu les mesures anti-sociales et les dépenses fictives inclues à des fins électoralistes dans la nouvelle loi des finances. Il y aura à coup sûr des réactions dans l’opinion publique nationale et internationale. En plus, la stratégie du régime du Changement est de tenter de vouer aux gémonies les députés, afin de se donner une cote de popularité à la veille des élections de 2011, surtout que le Changement et son chef sont en perte de vitesse sur l’ensemble du territoire national.

Face à cette situation, il va falloir que l’Assemblée nationale et les Béninois soient plus vigilants pour faire échec à ce nouveau plan de déstabilisation des Forces cauris pour un Bénin émergent (FCBE). Le peuple, n’étant pas dupe, il les attend au carrefour.

C. A.