Irina Bokova a rappelé que « La Convention du patrimoine mondial de 1972 n’est pas seulement le principal instrument international de préservation et de protection des biens culturels et naturels d’une valeur universelle exceptionnelle, elle est aussi largement reconnue comme un outil indispensable en vue de développer et d’encourager la coopération internationale et le dialogue ».
Contrairement aux informations largement répandues dans la presse, le Comité du patrimoine mondial n’a pas débattu du plan de gestion du temple de Preah Vihear, ni demandé que des rapports sur son état de conservation lui soient soumis. Il faut aussi préciser que le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO n’a jamais poussé à ce que la question du plan de gestion soit abordée par le Comité.
La décision du Comité du patrimoine mondial à propos du temple de Preah Vihear ne fait que réaffirmer la nécessité de garantir la protection et la conservation de ce bien du patrimoine mondial situé au Cambodge. Elle encourage aussi les deux pays à se servir de la Convention de 1972 comme d’un outil en faveur de la préservation, du développement durable et du dialogue.
La décision du Comité du patrimoine mondial a été adoptée à l’unanimité après que la Thaïlande a demandé le retrait. La demande par la Thaïlande d’un ajournement du débat n’a été soutenue par aucun des autres membres du Comité du patrimoine mondial.
Consciente des valeurs représentées par le temple de Preah Vihear et de sa grande importance, la Directrice générale a appelé à plusieurs reprises le Cambodge et la Thaïlande à garantir durablement sa protection et son développement durable. Elle a également souligné que le patrimoine ne devait pas être un enjeu de conflit mais un outil du dialogue et de la réconciliation. En février 2011, elle avait dépêché son Envoyé spécial, Koïchiro Matsuura, dans ces deux pays après des affrontements autour du temple. Irina Bokova avait aussi facilité des consultations entre les deux parties, en mai 2011 à Paris, en vue de rapprocher leurs positions.
Au cours des cinq derniers jours, d’intenses négociations se sont également tenues avec les délégations des deux pays en marge de la 35ème session du Comité du patrimoine mondial mais aucun accord n’a pu être atteint. La Directrice générale espère que la Thaïlande considérera avec soin la suite de son action dans le cadre de cette importante convention et qu’elle continuera de participer activement à la coopération internationale en faveur de la protection du patrimoine mondial.
Cet article est repris du site https://www.unesco.org/new/fr/media-...