C’est à ce titre que son mouvement politique multiplie les activités pour offrir au ministre, un périmètre électoral acquis à sa cause. Après son départ du MADEP pour le camp présidentiel, ce dernier avait prédit la descente aux enfers au parti politique qui lui a permis d’avoir le titre du député à l’Assemblée nationale. Pour réussir sa mission, il a créé le Mouvement espoir du Bénin (MEB) et avait comme mission de faire de Boni Yayi, le leader charismatique de ses frères du Plateau.
Mais, c’est sans compter avec la force des autres hommes politiques de la région membres de l’opposition. A la création de son parti, les populations n’avaient pas hésité à le qualifier d’un “machin” pour tromper Yayi en vue de conserver son portefeuille dans le gouvernement. Aujourd’hui, la réalité est bien là. Le ministre Abiola est toujours en quête d’un fief politique. Dans le Plateau, il a atteint le maximum de ses moyens capables d’enrôler les populations autour d’une réélection de Yayi. Et pour éviter un cuisant échec au président, ce dernier a changé de stratégies politiques. Même s’il n’a pas encore reconnu publiquement son échec dans le Plateau, des faits montrent qu’il ne pèse plus lourd dans le jeu politique de sa région.
C’est pourquoi depuis quelques mois, il a découvert une nouvelle cible pour bénéficier toujours de la grâce présidentielle. Il s’évertue à une opération de charme pour convaincre les étudiants de Parakou à s’engager dans son combat. On se souvient de l’audience qu’il a accordée aux étudiants de cette université quelques jours après y avoir installé la section universitaire du MEB. Comme si cela ne suffisait pas, il a organisé toujours avec les mêmes étudiants, une activité politique autour de la Lépi. Mais hélas ! Rien ne prédit Abiola à un meilleur avenir politique avec son déchaînement sur les étudiants de Parakou. La mouvance présidentielle dans cette commune n’est point épargnée des divisions et autres mésententes. Il serait difficile pour ce dernier de se faire un nom dans le cadre de concertation de la mouvance présidentielle dans cette ville.
De plus, Boni Yayi pourrait ne pas le positionner sur la liste FCBE dans la 8ème circonscription électorale malgré qu’il a vécu et obtenu son baccalauréat à Parakou. De même, la minorité d’étudiants qui s’agglutine autour de lui ne pourra lui offrir un fief politique à Parakou, ni assurer sa réélection lors des prochaines législatives. Alors, ce dernier n’est pas au bout de ses peines. Il doit continuer la recherche de son fief électoral au risque de mettre fin à sa carrière politique qui avait pourtant bien commencé avec le MADEP de Séfou Fagbohoun et de Antoine Kolawolé Idji.
Jean HOUESSOU
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