17 décembre 2010
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Burkina Faso : FETE DU 11-DECEMBRE
source : Le Pays
Publié le 5 février 2010, dans la rubrique Burkina Faso..  envoyer l'article par mail envoyer par mail

Le Burkina Faso a tourné une page de son histoire par la célébration du cinquantenaire de son indépendance le 11 décembre 2010. Placé sous le patronage de Blaise Compaoré, président du Faso, le jubilé d’or, commémoré à Bobo-Dioulasso, a connu une effervescence particulière avec la participation d’éminentes personnalités. Onze chefs d’Etat et onze représentants de chefs d’Etat, et d’autres invités de marque ont fêté avec le peuple burkinabè le 50e anniversaire de l’accession à l’indépendance. De la parade civile à celle militaire, en passant par la chorégraphie…le tout dans une ambiance conviviale, c’est sur une note festive que les portes se sont refermées sur le cinquantenaire de l’indépendance du Burkina Faso.

Marquée par des manifestations de grande envergure, la fête du cinquantenaire a refermé ses portes en apothéose, par une grande parade civile et militaire sur le boulevard de la Révolution. Aux côtés du président Blaise Compaoré, plusieurs chefs d’Etat ont manifesté leur présence pour le soutenir. Par ordre d’arrivée, à la tribune officielle, Ali Bongo du Gabon, Boni Yayi du Bénin, Ellen Johnson Sirleaf du Libéria, Sidi Ould Cheikh Abdallahi de Mauritanie, Faure Gnassingbé du Togo, Amani Toumani Touré du Mali, Paul Kagamé du Rwanda, Denis Sassou Nguesso du Congo Brazzaville. A la dernière minute et contre toute attente, Abdoulaye Wade du Sénégal, Teodoro Obiang Nguema de Guinée Equatoriale et Idriss Deby Itno de Tchad ont foulé le tapis rouge. On a aussi aperçu Moussa Dadis Camara. D’autres chefs d’Etat se sont fait représenter. C’est le cas du Nigeria (représenté par le général Mohamed Barry), du Cap-Vert, de la France (représentée par son ministre de la Coopération), de Taiwan (représenté par le ministre de la Défense), de l’Ethiopie avec le Premier ministre, du Maroc, de l’Algérie (avec le président du Sénat), du Niger, du Ghana avec le vice-président, de l’Ouganda (avec le vice-président), et du Cameroun par le président de l’Assemblée nationale. Après la revue des troupes composées de 7000 hommes, le président du Faso a été accueilli par ses homologues qui avaient déjà pris place à la tribune officielle.

La grande parade civile et militaire

A évènement exceptionnel, dispositif exceptionnel. Après une minute de silence observée à la mémoire des héros qui ont marqué l’histoire, l’escadron de cavalerie de la gendarmerie nationale et la troupe Djiguiya du Houet, lauréate de la 15e édition de la SNC, ont, dans une belle chorégraphie, retenu l’attention du public. Dans un mouvement d’ensemble et scénique, ils ont montré le courage de bâtir un Burkina prospère mais qui se construit doucement, puis formé le drapeau de la Haute Volta en chantant "joyeux anniversaire". Ils ont entonné l’hymne de la Haute Volta (Fière Volta) qu’ils abandonnèrent pour le Ditanyè qui est l’hymne de la victoire, repris en chœur par les milliers de spectateurs. Ils finirent par un lâcher de colombes qui ont survolé le public. Après cette chorégraphie, une unité de l’armée burkinabè ouvre la marche pour la grande parade. S’en est suivie la parade civile, organisée autour des différents ministères burkinabè. Toutes les treize régions que compte le Burkina Faso ont été représentées et ont défilé au rythme des fanfares burkinabè, togolaise et ghanéenne. Des troupes nigérienne, béninoise, sénégalaise, marocaine et française ont pris part à la parade.

"Joyeux anniversaire"

Ce qui a le plus suscité la curiosité des invités, c’est la parfaite maîtrise des engins par les troupes motorisées : des acrobaties dans une souplesse totale. Certains spectateurs ne manquaient pas de dire qu’"on pouvait compter sur ces hommes qui sont si familiers avec leurs motos". A travers cette grande parade, les différentes facettes économiques, culturelles, environnementales, sportives du Burkina ont été exposées aux yeux du public. Les défilés des chars de combat, des troupes commandos, de la garde présidentielle, des forces de sécurité, etc. étaient impressionnants. Jusqu’au soir du 11- Décembre, Bobo-Dioulasso était revêtu de ses plus beaux atours. Une circulation dense, un peu partout des restaurants qui ne désemplissaient pas, c’était l’atmosphère qui régnait à Bobo-Dioulasso. Sur le plateau omnisport de Yeguéré, le grand Djandjoba a mis fin aux festivités. Une fin marquée par la remise du flambeau et du fanion au gouverneur de la région du Centre-Ouest qui doit abriter le 51e anniversaire de l’indépendance de notre pays. Clément P. Sawadogo, président du comité national d’organisation du cinquantenaire, a félicité le gouverneur de la région des Hauts-Bassins pour avoir gagné le pari de l’organisation. Il a, dans le même esprit, exhorté le gouverneur du Centre-Ouest à relever le défi à son tour le 11 décembre 2011.

Les impressions de Blaise Compaoré à la fin de la cérémonie

"C’est d’abord le signe du souvenir pour nos devanciers qui se sont engagés pour faire en sorte que nous soyons aujourd’hui sur une terre libre. Mais aussi pour penser à l’avenir, car il nous faut continuer de bâtir le Burkina Faso, lui donner davantage l’unité, la force et les capacités pour relever le défi du développement. Le Burkina Faso a besoin de mobiliser toutes ses ressources humaines. Nous avons un capital humain qui est la valeur de nos ressources humaines. Il nous faut faire en sorte que les Burkinabè soient mieux éduqués, mieux formés, aient une bonne santé, et qu’ils soient très productifs au plan agricole et aussi dans tous les secteurs qui sont stratégiques pour notre progrès et pour notre avenir. Je voudrais donc saluer ici la région des Hauts-Bassins qui a accepté avec énergie et beaucoup de sacrifice, avec cette grande mobilisation pour que nous puissions être fiers aujourd’hui de ce cinquantenaire."

Les à-côtés du défilé

7 000 personnes pour le défilé

7 000 personnes au total ont défilé sur le boulevard lors de la grande parade civile et militaire. Il y avait plus de 500 militaires des pays invités, notamment du Bénin, du Togo, du Ghana, du Mali, du Niger, du Sénégal et de l’ancienne puissance colonisatrice, la France. C’est le Maroc qui est venu avec le plus gros contingent (170 militaires). La Côte d’Ivoire qui était annoncée, ne s’est pas fait représenter, situation politique oblige.

Un escadron de cavalerie pour la première fois

Pour ce cinquantenaire, le Burkina a voulu mettre en relief ses armoiries en créant un escadron de cavalerie. 25 chevaux montés par des gendarmes ont paradé lors du défilé. Conformément à la tradition militaire, ces chevaux seront désormais considérés comme des soldats et auront droit à une pension militaire. Quand ils seront fatigués, ils seront admis à la retraite. S’ils meurent, c’est dans la tradition militaire qu’ils seront enterrés.

Trois fanfares pour la fête

Pour le défilé, la garde nationale du Burkina a été appuyée par la musique principale du Togo et la fanfare de la marine ghanéenne. Cette dernière, dont les musiciens étaient vêtus de blanc, ont exécuté une chorégraphie qui représentait les lettres B et F ainsi que le chiffre 50. C’était beau surtout vu de haut. Quant à la musique principale du Togo, qui jouait des airs religieux, elle a impressionné le public par une exécution majestueuse du fameux "Happy Birthday".

50 colombes pour les 50 ans d’indépendance

Après l’exécution de l’hymne national, les choristes de l’Ensemble musical des amis (EMA) ont lâché dans le ciel, 50 colombes. Quelques-unes, refusant de s’envoler, sont restées durant le défilé sur le piédestal de la tribune officielle.

Troupe Djiguiya : ce n’était pas achevé

Pour ouvrir la parade, il y avait au programme une chorégraphie de la troupe Djiguiya pour symboliser la colonisation qui est venue perturber la quiétude des populations et plus tard, le combat pour l’indépendance. Mais disons-le net, il y avait un goût d’inachevé dans cette affaire. Selon nos informations, Adama Dramé, qui était commis à cette tâche, a été dessaisi à la dernière minute pour une raison inconnue.

Le pas très spécial du RPC

Comme à chaque défilé, les unités spéciales ravissent la vedette aux autres en exécutant des pas spéciaux (pas lent, pas bloqué etc.). Le Régiment parachutiste commando (RPC) de Dédougou, lui, a émerveillé le public par un pas très spécial. En effet, chaque 3e pas de ces commandos était marqué d’une courte halte, qui ne passait pas du tout inaperçue.

Moussa Dadis Camara était là

A la fin de la cérémonie, il devait faire une déclaration à la presse, selon l’annonce qui avait été faite par un confrère. Mais, finalement, l’ancien homme fort de la Guinée ne parlera pas. Moussa Dadis Camara, costume noir, lunettes de vue, a suivi le défilé, assis dans la tribune officielle, aux côtés des anciens chefs d’Etat du Burkina, à savoir Saye Zerbo et Jean-Baptiste Ouédraogo.

Josias Zounzaola DABIRE

Cet article est repris du site https://www.lepays.bf/spip.php?artic...

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