(AfriSCOOP Abidjan ) — Dans la résistance que le camp Laurent Gbagbo livre au camp d’Alassane Ouattara et à la communauté internationale, la France en l’occurrence, il veille sévèrement à l’imperméabilité des frontières du pays.
Cette vigilance accrue au niveau de l’accès maritime surtout a permis de mettre la main sur cinquante six (56) conteneurs en provenance de la France dont deux (2) contiennent des munitions et les cinquante quatre autres (54) du matériel militaire destiné aux soldats français, selon le directeur général du Port autonome d’Abidjan (PAA), situé au Sud de la capitale économique.
La marchandise « suspecte » transportée par le navire dénommé ’’Eclipse’’ saisie le 17 novembre, soit 15 jours après le déclenchement jeudi 2 décembre de la crise postélectorale, est depuis peu passée au scanner avant qu’elle ne soit « refoulée » dans les tout prochains jours.
Le Conseil de sécurité de l’Onu ayant corsé les restrictions de l’embargo sur les armes, les autorités d’Abidjan estiment qu’il est leur tout naturellement loisible de retourner à l’envoyer la cargaison douteuse.
Mais au-delà de cette précaution visant à protéger la Côte d’Ivoire d’une tentative de déstabilisation, par la voie maritime, selon le directeur général, M. Marcel Gossio, un proche de Laurent Gbagbo, aucun autre navire militaire n’accèdera au PAA ainsi qu’au PASP (Port Autonome de San Pedro, au Sud-ouest), est-il également résolu.
M. Gossio a pris la décision que « tous les navires militaires n’entreront plus dans (son) port ».
La décision du directeur général intervient au moment où les pro-Gbagbo indexent la France d’avoir fait passer de la Seine à la Lagune Ebrié des soldats français de race noire, avec des visas touristes bien avant même l’élection présidentielle du 31 octobre.
Les partisans de Laurent Gbagbo ne cachent plus leur crainte que l’Elysée fasse intervenir sa force Licorne à la faveur de troubles civils possibles en vue d’évincer leur leader.
Le port est donc fermé aux navires militaires à l’heure où le camp Ouattara, toujours reclus dans son Qg de l’hôtel du Golf, du fait d’un blocus « maintenu » par les forces de l’ordre favorables à Laurent Gbagbo, préconise la « force pour déloger » le rival Laurent Gbagbo.
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