Si comme moi vous êtes abonné aux chroniques de J-F Plantec, vous avez reçu ce matin votre manne quotidienne. Pour les autres, je la reproduis ici, puisqu’elle évoque d’une part une victoire française sur les Anglais (la chose est plus fréquente qu’on ne veut le croire, même si on s’en souvient moins), la fin de la guerre de cent ans, enfin une victoire de l’artillerie…. Bref, on est dans le thème de juillet consacré aux artilleries…
20 juillet 1453 : entrée des Français dans Castillon (région bordelaise).
En 1451, les Anglais ayant été progressivement repoussés hors de France ne se maintiennent qu’à Calais. A la suite d’un différend commercial entre le pouvoir royal et les commerçants bordelais, ceux-ci en appellent aux Anglais qui étaient plus conciliants avec eux. Le comte John Talbot, 70 ans, ancien adversaire de Jeanne d’Arc, débarque à Soulac et se dirige vers Bordeaux avec près de 10 000 hommes. Entre temps, les troupes françaises s’installent solidement aux abords de Castillon avec de nombreuses pièces d’artillerie (commandées par les frères Bureau). Mal renseigné, Talbot croit que l’agitation près de Castillon correspond à une fuite des Français et sans attendre l’arrivée de ses appuis (son artillerie), il attaque le camp français le 17 juillet 1453. Jean Bureau, grand maître de l’artillerie, les écrase sous les boulets. Les cavaliers bretons les chargent pour finir. 9000 combattants anglais périssent. Éclatante victoire française, la bataille de Castillon voit les rôles traditionnels inversés : l’obstination chevaleresque de Talbot face aux tirs d’artillerie français force l’admiration mais lui coûte la vie et la victoire. Cette victoire est cependant éclipsée par la nouvelle de la prise de Constantinople (29 mai 1453) qui a un grand retentissement dans la chrétienté: les Turcs la baptisent Istanbul.
J-F Plantec
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