(AfriSCOOP) — Blaise Compaore a perdu sa mainmise sur son pays depuis les évènements de février dernier qui ont naître une nouvelle forme de revendications dans son pays. La République du Faso aurait-elle besoin d’une médiation ouest-africaine ?
C’est presque l’histoire de l’arroseur qui a besoin d’être arrosé au Burkina Faso. Urgemment. Les armes sont devenues en terre burkinabé presque des pétards, des balises servant à se faire remarquer par les autorités. Un manège qui est devenu l’exercice favori de plusieurs composantes de l’armée au « pays des hommes intègres ». A terme, c’est l’instabilité socio-politique et économique qui guette les Burkinabé.
Aucun opérateur économique digne de ce nom et soucieux du sort de ses investissements ne saurait être indifférent devant l’incertitude que créent les jeux du chat et de la souris auxquels s’adonnent autorités burkinabé et armée de leur Etat. Dans de pareilles circonstances, aucune assurance gouvernementale ne peut rasséréner les habitants de l’ancienne Haute-Volta. Etrangers comme autochtones. Voici plusieurs semaines que Blaise Compaore, dans la peau de ministre de la Défense, promet de pacifier les cœurs des hommes en treillis de son pays. En vain.
Militaires burkinabé : de deux choses, l’une
Le Burkina Faso ne peut et ne pourra pas supporter indéfiniment les sautes d’humeur de divers corps de sa grande muette. Soit l’armée du Faso campe dans la rue et règle définitivement ses griefs avec les actuels gouvernants, soit elle rentre dans les rangs. Même si, visiblement, Blaise Compaore n’a plus la poigne nécessaire pour « corriger » les éléments se rendant coupables d’inconduites notoires sur le territoire de l’ex Haute-Volta…
Soit encore, les jeunes loups de l’armée du Faso ont l’intention indirecte de prendre progressivement le pouvoir par la force mais n’y sont pas véritablement préparés. Pourtant, il va falloir se décider car la population burkinabé ne doit plus vivre continuellement dans la hantise d’un coup de colère de son armée ; à tout moment de la journée et du mois ! Dans de pareilles conditions, aucune perspective du « Faso émergeant » que veut bâtir Blaise Compaore ne peut être planifiée. Du coup, tout l’appareil étatique risque de faire du surplace. C’est peut-être le moment où jamais pour de potentiels médiateurs dans l’espace Cedeao (Afrique de l’ouest) de se faire connaître. C’est hic et nunc qu’il faut agir, si un ou des présidents de la région veulent retourner l’ascenseur à M. Compaore.
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