Après une troisième nuit passée sous les tirs des militaires mécontents, la ville de Bobo-Dioulasso ressemblait vendredi matin à une ville fantôme, où les commerces, banques, stations d’essence, hôtels et services de l’administration sont restés fermés.
Les militaires de la capitale économique du Burkina Faso ont encore manifesté violemment leur mécontentement dans la nuit de jeudi à vendredi, à travers des tirs de coups de feu dans toute la ville.
Malgré le couvre-feu instauré par le gouverneur de la région des Hauts-Bassins, de 18 heures à 6 heures TU, ils ont encore pillé de nombreux commerces, dans les différents secteurs de la ville.
Vendredi matin, Bobo-Dioulasso est dans une confusion totale. Beaucoup d’habitants, obligés depuis l’instauration du couvre-feu de se terrer chez eux, sont sortis pour s’approvisionner notamment en aliments de première nécessité (pain, condiments...), mais aussi en carburant.
Mais, de peur de subir d’autres pillages, les commerçants ont préféré laisser leurs grilles baissées. D’autres, à l’aide de véhicules, sont entrain de vider leurs boutiques, pour mettre les marchandises à l’abri.
Toutes les grandes stations d’essence de la ville sont fermées. Dans les quartiers périphériques, les petites stations vendent le litre à 2 000 francs CFA, au lieu de 695 francs CFA.
Pour le moment, les tirs des militaires mécontents continuent encore dans le centre ville et des éléments de la sécurité du président Blaise Compaoré sont intervenus vendredi matin pour calmer la situation.
Cet article est repris du site https://www.afriscoop.net/journal/sp...