Plusieurs activistes saoudiennes des droits des femmes ont réagi avec colère mardi à un avis religieux interdisant le travail des femmes comme caissières dans les magasins.
Plusieurs activistes saoudiennes des droits des femmes ont réagi avec colère mardi à un avis religieux interdisant le travail des femmes comme caissières dans les magasins.
"Les femmes progressistes sont scandalisées", par cette fatwa, a déclaré Fawzia al-Bakr, professeur à l’université Roi Saoud de Ryad.
"Cela ne concerne pas seulement les caissières (...) et il y a plus de 60.000 femmes diplômées des universités qui sont à la recherche d’un emploi", a-t-elle fait remarquer.
Reem Asaad, professeur d’économie à Jeddah (ouest), a qualifié la fatwa d’attaque contre le travail des femmes. "C’est une bataille organisée contre tout ce qu’on tente de faire", a-t-elle dit à l’AFP.
Sur internet, les objections d’hommes et de femmes sont nombreuses.
"A chaque jour sa fatwa misogyne", écrit Eman al-Nafjan sur le populaire "Saudiwoman’s Weblog."
La fatwa prise par le Comité de l’ifta qui dépend du Haut comité des oulémas souligne qu’"il n’est pas permis aux femmes de travailler dans des endroits où elles peuvent se trouver avec des hommes".
"Les femmes doivent rechercher des emplois où elles ne peuvent pas être attirées par les hommes ni les attirer", poursuit le texte de la fatwa.
Une chaîne de supermarchés a commencé en août, avec l’assentiment des autorités, à employer des caissières, pour la première fois en Arabie saoudite où la ségrégation des sexes est strictement imposée.
Les hypermarchés Panda ont recruté 16 caissières saoudiennes dans l’un de leurs établissements à Jeddah. Pour respecter la politique qui interdit la mixité, ces caissières ont été placées dans des couloirs réservés aux clientes femmes ou aux clients qui viennent en famille.
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Source : la Croix.com
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