Une très bonne opération politique pour Galiou Soglo ce week-end à Abomey pourrait-on dire tout de go. A voir la foule des convergés multi partisans de la cité des princes du Plateau à son meeting, il a donné la preuve de cœur contre la goutte du terrain. Entre sa famille politique qu’il a trahie pour aller prendre un ministère de deuxième division gouvernementale et la galaxie de la mouvance où sa rose effeuille à peine l’efficacité, il ne peut en être autrement. L’équation devient pour Galiou Soglo : il faut exister.

En effet, d’une noirceur politique qui n’est pas à chercher ailleurs, Galiou Soglo en dépit de la mousse qui fait autour de lui n’est qu’une âme en détresse qui cherche refuge auprès d’une fontaine abondante. Candidat rebelle en 2006 contre son frère, Léhady Soglo, étendard désigné de la Renaissance, les rase-mottes d’à peine 2000 voix qu’il a glanées sur toute l’étendue du territoire national démontre à plus d’un titre cette noirceur qui camoufle la vue.

Sans la Renaissance du Bénin et en dehors de son parti qui l’a toujours mis à la remorque, Galiou Soglo n’est rien. Comparer à des politiques comme Valentin Houdé qui a quitté son parti en 1995 et qui rafle depuis lors tous les suffrages de son Zê natal, il vaut mieux regardez Galiou manger des artichauts. C’est dans ces conditions que Boni Yayi lui a tendu une bouée de sauvetage.

Le come back est beau. Il se tape un département ministériel en charge des sports intéressant. On attendait de lui une force puissante. Mais entre le théoricien sportif et la réalité du terrain, Boni Yayi a tout compris. Il ne maitrisait rien. Ce qui a entraîné une relégation gouvernementale en deuxième division. Des Sports, Galiou Soglo est passé à l’Alphabétisation. Ce n’est que le pur sentiment de ces hommes appelés à servir un chef avec une noirceur de la vie politique.

En effet, au moment où le chef de l’Etat le ramène à une stratification inférieure, on peut admirer en avançant et saisir quelques rapports avec une grande incommodité, un concours de circonstance qui ne sèche les larmes de la douleur. Il était en difficulté politique avec la Renaissance du Bénin. Et en dépit des émissions de type grand format sur certaines chaines de télévision de la place pour canarder et enquiquiner son pater de géniteur et dire des arguties sur l’avenir de la RB, son projet de remonter la montre auprès de Boni Yayi est resté dans les limbes. Même le tour lexical, magistral et sa vision géostratégique de sa candidature pour la présidentielle de 2011 pour faire bouger les lignes, candidature annonçée à quelques minutes avant l’investiture de Me Houngbédji en avril dernier, n’est qu’une petite manœuvre de politicien aveugle, de politicien inexpérimenté. Comment peut-on être dans une mouvance présidentielle coiffée par un leader omnipotent qui n’aime pas qu’on lui fasse de l’ombre comme Boni Yayi et parler de sa candidature ? A moins qu’on ne développe une convention tacite qui dissimule une myopie et une vanité au détriment de président de la République et au bénéfice de l’autre...

Galiou Soglo l’a compris, c’est pour cela qu’il n’a pas osé reprendre sa turpitude de candidature d’Avril dernier à Abomey samedi dernier. A trois mois de la présidentielle, sa fonction d’agrément, qui a bien de sources d’infinis tournements et de désagréments considérables pour lui, a été rangée. Dans la mouvance où il ne représente qu’une sorte de ligne géométrique comme le cercle, on n’a pas eu ce qu’on attendait de lui. Annoncer la candidature de Yayi et appeler les princes d’Abomey à la soutenir. Les consets ne sont pas en sa faveur. C’est la corde qui peut empêcher le cerf volant de monter. Et cette corde il est loin de l’avoir. Mais le ministre de l’Alphabétisation a tout de même une excuse. La carrière est une grande affaire de vie. On n’embrasse pas la carrière politique par imagination et par la poitrine. Ce n’est pas la même chose que la carrière d’homme d’affaires dans laquelle Galiou Soglo excelle. Ici, la propriété en affaire est une intime conviction surtout quand Dieu vous donne plus que le pain quotidien.

Maintenant sur la base de sa distance avec la RB et celle de la mouvance, Galiou Soglo ne peut que se retrouver en dessous de la crête de la pensée indécise… Il lui revient de vite expurger son style de râleur qui enveloppe son avenir d’un flou artistique.